Vers une baisse des cas dans les écoles?

«On est dans une meilleure position », a dit le ministre de l’Éducation, Jean-François-Roberge, comparant la situation dans les écoles du Québec cet automne par rapport à celle de janvier.

N’en déplaise à ses (nombreux) critiques, le ministre a peut-être raison cette fois-ci.

Malgré le déploiement hésitant des tests rapides, le retard à installer les lecteurs de CO2 dans les classes, pour ne pas parler de la ventilation et des purificateurs d’air, que des experts réclament depuis plus d’un an, on observe une baisse des nouveaux cas dans les écoles depuis quelques jours, comme le montre le graphique qui coiffe l’article (pour enlever un peu de bruit dans les courbes, j’ai tout ramené en moyennes 7 jours, même si les cas à l’école sont rapportés du lundi au vendredi).

L’examen des cas actifs donne un résultat semblable, contrairement à la tendance qui s’annonçait jusqu’à récemment.

On doit rester prudents, puisqu’un sommet de cas dans les écoles pour la 4e vague a été atteint la semaine dernière.

L’entrée en vigueur du passeport vaccinal, qui limite les risques d’exposition des non-vaccinés (contre leur gré…) et l’augmentation continue de la couverture vaccinale dans la population (environ 85% des 12 ans et plus sont adéquatement vaccinés) commencent peut-être à agir comme une barrière qui protège les enfants.

Le phénomène a été observé ailleurs : aux États-Unis, les comtés où le taux de vaccination était élevé n’ont pas vu de hausse significative des infections suite à la rentrée scolaire.

N’empêche, le gouvernement a décidé de ne pas trop pousser sa chance et devrait annoncer jeudi que le port du masque dans les écoles sera étendu à de nouvelles régions et requis pour un plus grand nombre d’activités, notamment dans les cours d’éducation physique et pendant le transport scolaire.

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Catégories :Covid-19

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3 réponses

  1. Comparer une rentrée scolaire automnale à une rentrée scolaire hivernale, c’est un peu comparer des pommes et des oranges. Il est beaucoup plus facile d’aérer une classe en septembre qu’en janvier.

    En raison d’un taux élevé de vaccination chez les adolescents, on peut facilement croire que la contagion est moindre cet automne-ci au secondaire et au cégep que l’an dernier à la même date.

    Mais à l’école primaire, les choses devraient déjà être inquiétantes et évoluer d’ici deux mois vers une contamination massive des petits écoliers, tel que le souhaite la Santé publique du Québec (déclaration d’Arruda d’hier).

  2. Actuellement, la situation est très différente selon qu’on parle des écoliers adolescents (généralement vaccinés) et des tout-petits (pour lesquels aucun vaccin n’est homologué pour l’instant).

    Aux niveaux préscolaires et primaires, lorsqu’on compare le nombre officiel de cas cette année au nombre de cas l’an dernier à la même date, on obtient ce qui suit. Précisons que les pourcentages sont ceux comparativement à l’ensemble des cas de Covid-19 dans la population québécoise.


    Nombres de cas et importance relative de la contamination par Covid-19 aux niveaux préscolaires et primaires

    Semaines
    N. en 2020
    N. en 2021
    % en 2020
    % en 2021

    3e d’aout
    0 cas
    9 cas
    0 %
    1,6 %

    4e d’aout
    7 cas
    76 cas
    4,8 %
    10,0 %

    1re de septembre
    20 cas
    160 cas
    7,3 %
    17,6 %

    2e de septembre
    46 cas
    257 cas
    10,1 %
    25,0 %

    3e de septembre
    79 cas
    306 cas
    9,6 %
    30,7 %

    4e de septembre
    96 cas
    276 cas
    9,1 %
    35,8 %

    En somme, après un seul mois de rentrée scolaire, le nombre de cas actuels chez les tout-petits correspond à 287 % de celui observé à même date l’an dernier : 96 cas le 27 septembre 2020 vs 276 cas le 26 septembre 2021.

Rétroliens

  1. Les écoles accélèrent la transmission… sauf si – Le blogue de Patrick Déry

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