Lévesque, Bourassa et la partisanerie politique

Il y a 42 ans cette semaine, le 27 octobre 1979, les turbines de la centrale La Grande-2 commençaient à tourner.

Comme le montre la photo, le premier ministre de l’époque, René Lévesque, avait invité Robert Bourassa, son prédécesseur mais aussi son adversaire des trois élections précédentes (1970, 1973 et 1976).

M. Lévesque était capable de concevoir qu’un adversaire en politique était avant tout un citoyen engagé pour l’amélioration de la même société.

Pourtant, les tensions politiques étaient bien plus élevées lors du premier mandat du Parti québécois que maintenant, et un référendum sur la souveraineté était annoncé pour le printemps suivant.

M. Bourassa, un libéral, avait précédemment lui aussi montré sa magnanimité à l’égard de M. Lévesque, accordant au PQ le statu de groupe parlementaire alors qu’il n’avait pas remporté suffisamment de sièges, selon les règles de l’Assemblée nationale, malgré un appui populaire important.

On est loin de certains politiciens contemporains.

Jean Charest, devenu chef du Parti libéral du Québec, avait annoncé aux députés de son caucus qu’il leur fallait apprendre à « haïr » leurs adversaires.

Récemment, François Legault a laissé entendre que le tiers des Québécois, qui n’adhéraient pas à sa vision du nationalisme, étaient contre l’idée de défendre la nation québécoise.

Ensemble, MM. Bourassa et Lévesque auront dirigé le Québec de façon ininterrompue pendant 24 ans, du printemps de 1970 au début de 1994, à l’exception des deux mois où Pierre-Marc Johnson occupera le poste en succession à Lévesque, en 1985.

Je suis rarement nostalgique, mais il est parfois difficile de chasser l’impression que quelque chose s’est perdu en chemin.

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Catégories :Démocratie, Politique

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