Mon engagement

Photo Louis Renaudineau, sous license Unsplash.com

Au service des bonnes idées

La politique partisane s’intéresse à ce qu’on doit dire pour convaincre l’électeur. La politique idéale vise d’abord à faire la bonne chose, même si la bonne chose n’est pas la plus populaire.

L’analyse des politiques publiques essaie de démêler tout ça.

En politique partisane, votre adversaire a toujours tort. En politiques publiques, c’est plus compliqué.

La pandémie

Je m’intéresse aux politiques publiques depuis un moment.

D’abord comme citoyen, ensuite comme journaliste. J’ai aussi œuvré à titre d’analyste de politiques publiques à l’intérieur d’un think tank, puis en tant que consultant et travailleur autonome.

En mars 2020, la pandémie m’a aspiré.

J’ai voulu comprendre ce qui nous arrivait, ce qui m’a amené à publier des graphiques et des comparaisons sur la pandémie.

Souvent, j’ai corrigé le message officiel. Le politique a ses raisons, que la raison ignore. J’ai aussi rapporté les bons et les moins bons coups, ailleurs et ici, toujours dans une perspective de tendre vers les meilleures pratiques, vers les meilleures politiques publiques.

Mes comptes de réseaux sociaux ont explosé. J’ai consacré des centaines d’heures à les nourrir, soir et fins de semaines, afin de garder la tête un peu au-dessus de la vague qui nous frappait. Ça m’a amené à donner près d’une centaine d’entrevues et a signer plusieurs textes, dans différents médias.

Manifestement, il y avait un besoin pour un autre point de vue, quelque part entre celui des décideurs publics et ceux qu’offre le journalisme dans sa forme traditionnelle.

La suite

La pandémie n’est qu’un des enjeux auquel le Québec aura à faire face au cours des prochaines années, en particulier en ce qui a trait aux services que l’État fournit à ses citoyens.

Le défi le plus grave et le plus urgent est celui de nos soins de santé. Notre système est en crise permanente depuis plus de quarante ans, que le vieillissement de la population va aggraver pendant au moins dix ans. C’est un immense problème. Mais on en a plusieurs autres.

Nos aînés les plus vulnérables attendent trop souvent de mourir dans des conditions qui devraient nous faire honte. Pourtant, on fait peu pour améliorer leur situation. Les places en CHSLD sont encore insuffisantes et les soins à domiciles trop rares, et l’un et l’autre augmentent moins vite que les besoins.

Nos écoles tombent en ruine, manquent d’enseignants et de personnel de soutien, ce qui ajoute une lourde hypothèque sur l’avenir de nos enfants, dont nous dépendons tous.

Notre réseau de garderie existe depuis vingt-cinq ans, mais des milliers de mères attendent une place abordable – ou même seulement une place – pour pouvoir travailler.

Le rehaussement nécessaire de nos services publics va mettre une immense pression sur nos finances publiques, alors qu’une partie grandissante d’entre nous arrive à l’âge où nous travaillons moins et payons moins d’impôts… mais demandons plus de soutien du gouvernement.

Au Québec, nos services supposément universels sont apparentés à une loterie ou ne fournissent tout simplement pas. Les besoins grandissent et les ressources n’augmentent pas assez vite.

Autrement dit, ça risque de ne pas « bien aller ».

Bien sûr, on peut trouver pire. À l’échelle de la planète, le Québec fait plutôt bonne figure. Mais veut-on mesurer nos succès par les insuccès des autres, ou atteindre notre plein potentiel?

Pour tous ces écueils qui nous guettent, des solutions et des meilleures pratiques existent, mais nous tardons trop souvent à les adopter, souvent parce que la politique partisane est dans le chemin.

Un espace de solutions

Je vous propose donc bien humblement cet espace de solutions, dans lequel je souhaite, avec votre aide, contribuer à réduire l’écart entre les bonnes politiques et la politique partisane.

Le Québec fait face à d’énormes défis. On doit ouvrir les yeux et voir plus loin avant d’être frappé par le train qui s’en vient, et qui traîne plusieurs wagons lourdement chargés. La santé occupe les premiers, mais les soins aux aînés, l’éducation, et nos institutions démocratiques ne seront pas loin.

Comme je l’ai fait depuis un an et demi sur les réseaux sociaux et différentes tribunes, mon point de vue partira souvent d’un ou deux chiffres importants : ramener aux grands déterminants est essentiel autant pour qualifier le problème que pour identifier le remède.

Je vais continuer à m’inspirer des meilleures pratiques, pour tous les domaines abordés dans ce blogue. Les meilleures solutions sont habituellement celles que d’autres ont mis en place avec succès ailleurs. On ne devrait pas se priver de les adopter.

Mes critiques seront principalement dirigées vers ceux qui occupent le pouvoir. Pas par partisanerie, mais parce que leurs décisions affectent davantage nos vies.

Lorsque je donnerai mon opinion, je tâcherai de le faire avec rigueur, en m’appuyant sur des faits et des données. Je ne peux pas promettre d’être entièrement objectif. Mais je peux promettre de toujours chercher à être honnête et à donner l’heure juste.

En tous les cas, je m’engage à apporter le plus souvent possible un angle ou un éclairage inédit, quelque chose qu’on ne retrouve pas ailleurs ou qui mérite d’être dit un peu plus fort.

En somme, je vais tâcher de mettre ma voix et l’audience qu’on m’a données au service des bonnes idées.
Et, bien sûr, je serai intéressé à entendre les vôtres.

Merci de contribuer aux solutions!

Patrick Déry

7 septembre 2021.

(mis à jour le 15 novembre 2023)

Mon parcours

J’ai étudié le droit à l’Université Laval, puis complété ma formation professionnelle d’avocat à l’école du Barreau de Québec. Je suis également titulaire d’un certificat en journalisme. J’ai été entrepreneur pendant dix ans avant de consacrer une autre décennie au journalisme et aux médias.

J’ai plongé professionnellement dans les politiques publiques en 2017, d’abord dans un think tank, puis comme travailleur autonome et consultant. J’ai écrit plusieurs publications de recherche et textes d’opinions, principalement sur les politiques publiques en santé, mais aussi touché d’autres thèmes. Mes modèles idéaux rejoignent ceux de l’Europe du Nord: des économies performantes appuyées par des filets sociaux robustes et réellement universels.

Depuis mars 2020, je publie régulièrement sur la pandémie à travers les réseaux sociaux à partir de données que je recueille et traite quotidiennement, et bénévolement. En plus des milliers de posts sur Twitter et Facebook, j’ai aussi donné près d’une centaine d’entrevues et écrit de nombreux articles.

J’ai agi comme consultant auprès de l’opposition officielle à l’Assemblée nationale du Québec de février à juin 2021, pour un parti pour lequel je n’ai jamais voté. La politique partisane n’est pas pour moi.

J’ai grandi à Charlesbourg, dans ce qui était alors la banlieue de Québec. Je demeure à Laval, je me suis marié dans le désert et j’ai deux enfants – un avant, un après – de la même mère, avec qui je vis.

C’est aussi pour eux que je fais ça.