
Il y a présentement 580 éclosions actives au Québec. Le tiers (195) sont dans des écoles, pour un total de 1978 cas actifs en date de jeudi.
C’est près du tiers du total des cas actifs de covid au Québec (6518), tous milieux confondus, publics ou privé.
Le nombre d’éclosions croît présentement beaucoup plus vite dans les écoles que dans tout autre lieu public, comme le montre le graphique ci-dessus.
Ce printemps, trois mois après la réouverture des écoles, le sommet d’éclosions atteint était de 285. On est présentement aux deux tiers de ce niveau (195), moins d’un mois après la rentrée.
Hier, le comportement insouciant d’une enseignante antivaccin a vraisemblablement entraîné la contamination de dizaines d’élèves, et causé la mise en quarantaine d’autant de familles et la fermeture d’une école.
Même si les enfants ont moins de chances que les parents d’être gravement malades, il leur arrive tout de même d’être hospitalisés. Les enfants sont aussi susceptibles à la covid-longue, qui peut entraîner des symptômes handicapants pendant des mois.
Les 5 à 11 ans ne pourront pas être vaccinés avant au moins plusieurs semaines, probablement à fin octobre ou début novembre, au plus tôt.
Ça laisse plus d’un demi-million de cibles pour le virus et beaucoup de temps pour qu’il circule et perturbe la rentrée d’automne, qu’on souhaitait la plus normale possible.
Peut-être serait-il temps d’exiger que les enseignants du primaire soient vaccinés?
En Ontario, des syndicats d’enseignants l’ont demandé, afin de « protéger les élèves ».
Au Québec, les syndicats d’enseignants s’opposent à la vaccination obligatoire de leurs membres, plaidant qu’elle pourrait entraîner un « faux sentiment de sécurité »…
Évidemment, ça ne nuirait pas de déployer pleinement les tests rapides – et non seulement pour tester les élèves présentant des symptômes, puisque que les trois quarts de la transmission a lieu avant.
Ou, encore, de s’occuper de la ventilation. Pendant que le Québec planifie l’installation de détecteurs de CO2 dans ses écoles d’ici la fin de l’année – et qui ne feront que mesurer la qualité de l’air –, l’Ontario a déjà équipé de purificateurs d’air les classes dont la ventilation était déficiente.
Que ceux qui soient le plus en contacts avec les enfants soient vaccinés donnerait sans doute aussi un coup de main.
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P.S. Le virus se promène aussi beaucoup dans les garderies, presqu’autant qu’au printemps, en fait. Même dans un CPE qui suivait des consignes à la lettre, le variant Delta a envoyé une cinquantaine de famille en quarantaine. L’Association québécoise des centres de la petite enfant est d’accord avec la vaccination obligatoire des éducatrices. Le gouvernement n’a pas bougé pour l’instant.
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Où peut-on trouver de l’info plus pointue sur les lieux spécifiques des éclosions! Me semble que ça aiderait à impliquer le plus de monde possible pour aider à sécuriser la situation. Relever le degrés de prudence collective!