
Le ministre de la Santé a fait circuler des comparaisons entre la 2e et la 4e vague, soit l’automne 2020 vs l’automne 2021.
M. Dubé mentionne que le nombre de cas est plus élevé cette année, même si ce n’est pas ce que montre son graphique. Pourquoi?

C’est pourtant la réalité: on a beaucoup plus de cas cette année que l’an dernier à la même date, soit environ 5 fois plus, comme je l’ai souligné à plusieurs reprises au cours des dernières semaines.

M. Dubé est sans doute bien au fait de cette réalité. Le ministre de la Santé a néanmoins fait le choix dans sa comparaison de ramener notre actuelle 4e vague au même point que la 2e vague de 2020, soit à son départ, et non à la même date.
Sans connaître la méthode du gouvernement, j’ai appliqué le même principe. J’ai établi le début des deux vagues au point où il y avait le moins de cas, et donc juste avant que les cas commencent à remonter. Pour 2020, c’est le 19 août. Pour 2021, c’est le 13 juillet.

Si on ramène les deux vagues l’une sur l’autre, en prenant leur point de départ et non la date de calendrier, comme le fait le ministre de la Santé, on voit que ça montait plus vite l’an dernier.
En fait, tant les cas, que les hospitalisations et les décès sont moins élevés cette année. Ça va sans doute rester vrai pour les hospitalisations et les décès, même si les hospitalisations pourraient augmenter de façon importante.
Mais… il y a un gros mais.
En 2020, le nombre de cas a explosé au cours du moins de septembre, suivant la fin des vacances et la rentrée en classe.
Cette année, le nombre de cas est déjà cinq fois plus élevé que l’an dernier, et l’effet de la rentrée n’a pas encore joué.
Comme la rentrée a eu lieu entre le 27 et le 31 août, ses effets vont commencer à se faire sentir quelque part entre le 7 et le 10 septembre, plus ou moins.
Les hospitalisations et les décès vont sans doute rester moins élevés cette année qu’à l’automne 2020. Il y a deux nuances à faire. Un, le point de départ n’est pas le même. Deux, l’effet de la rentrée n’a pas encore joué cette année.
Pour les cas, c’est moins certain. Comme les enfants ne sont pas vaccinés en grande partie et qu’on fait face à un variant plus contagieux, on doit s’attendre à une forte hausse des cas, avec l’impact que ça aura sur les classes.
C’est sans compter le retour en classe au cégep et à l’université, qui s’est essentiellement déroulé en virtuel en 2020. Même si la plupart des étudiants et du personnel sont vaccinés, tous ne le sont pas.
En tous les cas, si on veut comparer la progression des cas entre 2020 et 2021, on peut ramener les deux vagues à leur point de départ, soit le moment où on comptait le moins de cas, juste avant que ça ne commence à remonter.
On devrait alors indiquer le moment de la rentrée, qui est un facteur majeur, et dont l’influence va se faire sentir, qu’on le veuille ou non, d’autant plus que le variant actuel est environ 2,5 fois plus contagieux que celui qui était dominant pendant l’automne 2020.
Quelle direction prendra la courbe orange ci-dessous? Et quel sera l’effet de la rentrée sur sa progression? On aura la réponse dans quelques semaines.

-30-
Catégories :Covid-19
Laisser un commentaire