Cas actifs dans les écoles : l’hiver et l’automne

Quelque chose m’agaçait dans l’évolution des cas actifs à l’école.

Je trouvais que ça baissait vite relativement aux nouveaux cas annoncés quotidiennement, sans pouvoir mettre le doigt sur la cause. Je suis allé vérifier.

Cet hiver, un cas positif à l’école était considéré « actif » pendant 14 jours.

Parfois, en raison du retard à transmettre les données, un cas actif devenu « inactif » pouvait traîner dans les données officielles pendant 15, 16, 18, même jusqu’à 20 jours. Ça a eu pour effet de gonfler les données.

De sorte qu’à la fin mai, le gouvernement a apporté une correction importante dans les cas actifs dans les écoles. Du jour au lendemain, entre le 26 et le 27 mai, ils sont passés de 2594 à 1296. Pouf!

Il ne s’agissait pas de guérisons spontanées. On est simplement revenus à 14 jours, plus ou moins.

Cet automne, un cas positif à l’école est considéré actif pendant 10 jours.

Donc, si on veut comparer l’évolution des cas actifs à l’école cet automne avec ce qui s’est passé cet hiver, on doit comparer la même chose.

J’ai donc refait le calcul des cas actifs à l’école durant l’hiver dernier en me basant sur les données publiques. C’est assez simple : on prend le total des cas une journée donnée, et on soustrait ce qui était le total dix jours plus tôt, ces cas étant en principe (et en moyenne) devenus inactifs.

J’ai aussi fait le même exercice pour l’automne. C’est assez proche du décompte officiel (voir le pointillé orange).

Le point de départ est le premier jour pour chaque rentrée, que j’ai fixé au premier bilan quotidien de la situation dans les écoles, i.e. à partir du moment où les écoles ont commencé à compiler les cas. Cet hiver, c’était le 5 janvier. Cet automne, le 23 août.

Selon le décompte officiel, le nombre de cas actifs a atteint un sommet de près de 3800 cas à la fin avril. En utilisant la période de dix jours, comme cet automne, on voit que les cas actifs à l’école n’ont que brièvement franchi la barre des 3000 cas cet hiver.

On constate aussi que le nombre de cas a plafonné assez rapidement l’hiver dernier, malgré les fluctuations, avant de redescendre en février, puis de remonter en mars (évidemment, on doit aussi garder à l’esprit que des centaines d’écoles ont dû fermer leurs portes au mois d’avril, ce qui a freiné la hausse).

Ça montre aussi que ça monte plutôt vite cet automne, alors qu’on avait beaucoup moins de cas cet été. En janvier dernier, lorsque l’école a rouvert ses portes, le Québec rapportait quotidiennement plus de 2000 cas par jour, en moyenne. Fin août, on était autour de 500 cas.

En tous les cas, l’écart avec le début de l’hiver dernier – pour l’instant du moins – est moins grand qu’on a pu le croire.

Il reste à voir si aura un plafond rapidement cet automne aussi. Pour l’instant, aucun enfant de moins de 11 ans n’est vacciné, ce qui représente un peu plus de 600 000 élèves du primaire.

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Catégories :Covid-19

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