Ça baisse pour vrai… pour l’instant

Le nombre de cas de covid rapportés au Québec est en baisse pour une quatrième journée de suite, une première depuis le début juillet, alors que la troisième vague se terminait.

Mais est-ce une vraie baisse?

Autrement dit, est-ce qu’il y a réellement moins de cas, ou bien en trouve-t-on simplement moins?

Ça semble être la première option, puisque le taux de positivité est en baisse aussi. En fait, puisque le nombre de tests effectués est lui aussi en hausse, ça signifie qu’on trouve moins de cas même si on on fait plus de tests.

Il est quand même tôt pour conclure qu’une baisse durable s’est amorcée, pour plusieurs raisons.

La première est que des fluctuations sont arrivées à plusieurs reprises dans le passé. Les cas ont baissé pendant un certain temps, et semblé se stabiliser, avant de finalement remonter.

La seconde est qu’il n’y a pas eu de changements (ventilation, tests rapides) dans les environnements où la plus grande partie de la transmission des cas est présentement rapportée, les lieux de travail et les écoles (incluant les garderies). Et il n’y a pas eu de changements notables dans les mesures sanitaires en général (sauf le passeport sanitaire, j’y reviens).

De façon générale, depuis le début de la pandémie, les cas n’ont jamais baissé spontanément sans qu’il n’y ait eu de changements dans les fondamentaux.

La troisième raison est que la vaccination avance à la marge, mais moins vite que le variant Delta peut se propager, et les enfants de 11 ans et moins ne sont évidemment pas vaccinés (quoique ce jour se rapproche).

L’utilisation (limitée) des tests rapides dans les écoles ne nuira pas, mais je serais surpris qu’elle fasse une différence tant qu’ils ne seront pas déployés à grande échelle, d’autant plus qu’on ciblera que les enfants qui présentent des symptômes (avec le Delta, 74% de la transmission a lieu AVANT l’apparition des symptômes).

Voit-on un effet du passeport sanitaire, implanté le 1er septembre, et qui réduit forcément la possibilité de transmission dans les endroits où il est requis? C’est possible.

Il semble d’ailleurs que la transmission s’accélère chez les moins de 20 ans, notamment, alors qu’elle ralentit chez les plus âgés, selon les données de l’INSPQ.

Peut-être que d’autres forces sont en jeu. La catastrophe albertaine a peut-être servi d’avertissement aux plus téméraires d’entre nous.

À suivre…

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Catégories :Covid-19

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2 réponses

  1. Depuis l’abolition des cliniques de dépistage, le diagnostic d’un cas est fait par le médecin de famille (que beaucoup de Québécois n’ont pas), dans une clinique sans rendez-vous ou à l’urgence de l’hôpital.

    Un grand nombre de personnes complètement vaccinées attrapent quand même le variant Delta. L’étude de Cape Cod suggérait même que les non-vaccinés attrapaient le variant Delta aussi facilement que les personnes non vaccinées.

    En raison du sentiment justifié de protection que confère la vaccination, un grand nombre de personnes atteintes par des symptômes légers suggérant une infection au Covid-19 hésitent à déranger leur médecin de famille. Surtout quand ces symptômes disparaissent le lendemain.

    Si bien que des tests aléatoires effectués entre le 20 aout et le 1er septembre 2021 ont révélé que 64 % des Québécois infectés (ou qui ont été en contact avec des personnes atteintes) ne jugent même pas nécessaire de se faire tester.

    Évidemment, ce sous-dépistage devrait se voir avec le taux de positivité.

    Pour améliorer les statistiques au sujet du taux de positivité, il suffit de ne pas tester là où la pandémie fait rage; à l’école primaire.

    Parce que les vaccins ne sont pas homologués chez les enfants, la doctrine sanitaire de la Santé publique du Québec est revenue à celle qu’elle avait au début de la pandémie; il faut laisser se développer l’immunité naturelle. Ce qui veut dire tout faire pour que nos enfants l’attrapent: pas de masque dans beaucoup de régions, pas de distance sanitaire, présomption que les contacts ont encouru un risque faible de contagion, pas de tests de dépistage, et obligation d’obtenir le consentement parental avant tout test.

    Bref, le bordel voulu et planifié tant que l’urgence des hôpitaux ne sont pas débordés.

Rétroliens

  1. Les écoles accélèrent la transmission… sauf si – Le blogue de Patrick Déry

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